Paradoxalement, après le raz-de-marée gaulliste des législatives de novembre 1958, ces élections
locales sont marquées par une grande stabilité. Les indépendants, socialistes, radicaux et MRP maintiennent leurs positions. Les communistes se renforcent grace à l'impopularité des mesures
économiques du plan Pinay-Rueff.
Raymond Splingard sollicite en 1959 un nouveau mandat. Comme en 1953, la liste SFIO doit affronter deux autres listes : une liste MRP (liste d'action familiale et sociale) et une liste PCF.
La liste d'action familiale et sociale est conduite par Henri Bourgain, chef de service à la Caisse d'Allocation Familiale et membre du comité directeur du MRP du Pas-de-Calais. Parmi les
collistiers, on trouve Marcel Louf, Président de la section MRP d'Outreau, Eugénie Feutry, infirmière, dont on reparlera et Louis Chivet. Ces derniers sont membres de familles influentes dans la
commune.
Le liste communiste est menée par Jean Bardol.
Dès le premier tour, la liste SFIO remporte 10 sièges. (Pour être élu au premier tour, les candidats doivent recevoir plus de 2885 voix sur leur nom propre). Il s'agit de MM. Splingard (2947
voix), Jean Buscot (2913 voix), Henri Blanpain (2909 voix), Pruvost (2900 voix), Floart (2897 voix), Bougard (2896 voix), Libert (2896 voix), Gambart (2892 voix), Carpentier (2889 voix), Raymond
Vérité (2889 voix)
Au second tour, la liste SFIO enlève les 17 sièges restant à pourvoir. sont élus : Paul Beaurain, Edmond Deléglise, Claude Martin, Alexis Cazin, Albert Delattre, Fernand Decoudu, Albert
Delenclos, Maurice Christol, Charlotte Delattre, Charles dix, Charlemagne Vis, René Desasy, Pierre Feydou, Georges Lockner, Louis Delalin, Yvan Chavatte, César Eugène.
Le dimanche suivant Raymond Splingard est réinstallé au poste de maire. Durant son allocution il déclare :
" Depuis 40 ans, notre cité est gérée par des socialistes, et nous nous efforcerons de continuer le travail de nos prédesseurs, MM. Desclèves et Carpentier, qui nous ont montré le chemin.
Dans une ville en pleine extension, la tâche est difficile, mais nous tiendrons à accomplir les promesses que nous avons faites. La mairie restera la maison du peuple, où, riches et pauvres
auront droit à une réception courtoise et amicale".
Sont élus, Henri Blanpain, premier adjoint, Jean Buscot, 2e adjoint, Jean Libert, 3e adjoint et Raymond Vérité, 4e adjoint pour Manihen.
Après cette réunion, un cortège conduit par la fanfare se rendit au monument au morts ou des gerbes furent déposées, ainsi que sur les tombes des anciens maires MM. Desclèves et Carpentier